Cioran ou l’apologie de la frivolité sérieuse

Cioran esquisse une apologie de la frivolité conçue comme un art difficile et le seul mode d’être sérieux. Ne peut s’y livrer que celui qui, revenu de tout, découvre le caractère uniquement superficiel de la vie. En somme “aller très loin dans la frivolité, c’est cesser d’être frivole” c’est “être superficiel par profondeur” dirait Nietzsche. Le frivole jouit de la “saveur d’inutilité de la vie” en contemplant “le néant élégant des choses”. Cet ultime avatar du sceptique érige l’absence de sérieux comme le dernier degré du sérieux et touche dès lors au domaine de l’art.

Sylvie Jaudeau, Cioran ou le dernier homme. (via danzka22)

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