Barbara Stiegler, La Science, La pandémie, La Politique

Le positionnement de B. Stiegler durant la pandémie COVID a été pour le moins problématique. Aujourd’hui qu’une certaine normalité a effacé les aspérités les plus marquantes de cette époque folle, un petit billet de blog pour garder des traces permettant de se faire une idée de l’abîme qui nous regarde.

En préambule, voici le résumé qu’en fait Philippe Corcuff, auteur d’un livre sur le confusionnisme, dans une tribune de l’obs (partagé par @Tapyplus sur X/Twitter)

Corcuff Cité par Tapyplus

Ce n’est pas un hasard si les contenus les plus pertinents se trouvent encore sur twitter. Peu de bilan a été fait de cette période, et durant celle-ci, c’est sur twitter que les débats étaient les plus vifs et les plus précis. C’est d’ailleurs un aspect qui rend ce travail de mémoire difficile, et qui mérite un travail d’attention plus important pour ne pas sombrer dans l’oubli.

On peut du coup remercier @themislv_vls et @alexsamtg (2) d’avoir compilé des fils expressément centrés sur les positions défendues par B. Stiegler. Un fil complémentaire à ces deux là est proposé par @tapyplus sur la question du COVID et Johann Stavro-Debauge sur sa « lecture » de Dewey et ses conséquences. N’oublions pas non plus le collectif d’autodéfense sanitaire @CabriolesDouze

B. Stiegler se présente comme une spécialiste de Nietzche, et a développé (comme d’autres) une approche que l’on pourrait appeler biopolitique de la pandémie. Il n’est dès lors pas étonnant, d’une part de développer des positions compatibles avec le vitalisme élitiste, antimoderne et antidémocratique de Nietzsche, et d’autre part, de s’engluer dans l’impasse de l’idéologie biopolitique.

Ce n’est évidemment pas la seule. Toute une frange des intellectuels de gauche, biberonnée à l’oeuvre de Michel Foucault, est tombée dans le panneau.

Dans les figures de gauche ayant sérieusement dérapé durant la pandémie, on peut citer Ludivine Blantigny, Aude Lancelin, Une grande partie des positions prises par LFI/la NUPES

Certaines personnalités belges se sont fait le relais de ce gloubi-boulga philosophico-scientifique : Bernard Rentier (étiqueté MR, pour rappel) avec son collectif @covidrationnel (Pierre Schaus, Nicolas Thirion, Elisabeth Paul, …), le collectif Notre Bon Droit, la faculté de philosophie et lettres de l’ULG,

Il n’était pourtant pas écrit que le camp des luttes s’obstine dans le déni

Ou comment une partie du camp des luttes devint l’allié objectif de l’extrême droite libertarienne (Great Barrington Declaration, Brownstone Institute) sur des positions eugénistes et validistes, n’en déplaise aux tenants d’une « épidémiologie populaire« , de la post-vérité ou encore à ceux qui défendent une épistémologie raoultienne (voir ci-dessous)

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