Clémence reprend la ferme – LesPiedsSurTerre – France Culture

Contre toute attente, Clémence a décidé de reprendre la ferme de sa grand-mère. Trois générations de sa famille sont sur place : elle, son père et sa grand-mère, mais les choses ne se passent pas comme elle s’y attendait.

Ils sont nombreux.ses à souhaiter quitter les grandes villes, à être attirés par une forme de retour à la terre. Ils découvrent alors parfois d’autres difficultés. Clémence a été au bout de ce projet et raconte son expérience.

Un cheminement naturel

Clémence, 30 ans, habite un petit village au pied des Pyrénées, dans une maison, « le chalet », construite par sa famille dans les années 70, à proximité du corps de ferme de sa grand-mère qui a accompagné son histoire et celle de ses parents. Dès l’enfance, ses parents, pour tenter de remédier à son asthme, organisent des excursions à la campagne, à la ferme de grand-mère Jeannette. Elle se souvient : « À l’époque, je venais régulièrement ici, me refaire une santé, prendre du poids avant de repartir. J’ai le souvenir d’une grande liberté, j’aimais être dehors, j’en ai un souvenir féérique. J’avais du mal avec la vie en appartement. »

Clémence a cinq ans lorsque ses parents déménagent de Paris à Toulouse. Elle apprend l’équitation et se passionne pour les animaux. Petit à petit, elle s’oriente vers un bac technologique et agricole et se détourne du milieu « bourgeois » de l’équitation pour s’intéresser aux animaux de la ferme et plus particulièrement les vaches. Elle explique : « Je me suis alors dit que les vaches étaient aussi intéressantes que les chevaux. Je rentrais souvent chez ma grand-mère faire le travail à la ferme. J’avais l’impression qu’il y avait des centaines des possibilités et qu’il fallait que je voie tout. »

Elle prépare alors un diplôme de technicienne agricole et est par la suite salariée pendant une dizaine d’années dans diverses productions d’élevage à travers toute la France. Clémence part ensuite en Australie pendant un an. À son retour, elle découvre la ferme de sa grand-mère dans un état de délabrement avancé. Elle décide d’y revenir pour préserver cet héritage. Clémence se justifie : « Il fallait que je revienne ici, je ne sais combien de générations de ma famille ont travaillé sur cette terre. Ça ne pouvait pas s’arrêter, ce n’était pas possible. Mon chez moi est ici, même si je n’y ai jamais vraiment vécu. J’ai senti une forme d’urgence à revenir. »

À réécouter : Sur les chemins d’Auvergne : Grégory, agriculteur-chanteur-chauffeur Les Pieds sur terre

l’émission « Clémence reprend la ferme » sur Radio France https://radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/clemence-reprend-la-ferme-5689354

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